Quoi de plus mignon que ce duo là.
Elle c’est le feu. Elle s’appelle Flam.
Il est l’eau. Il s’appelle Flack.
Leur rencontre va les faire bouillonner !
Pixar a choisi ce charmant binôme pour dire les dérives collatérales de l’exode et du racisme.
Les parents de Flam ont dû jadis quitter leur pays en proie à de gros dérèglements climatiques. Aujourd’hui installés à Element city, une ville dense qui abrite une population métissée composée de personnes de feu, d’eau, d’air et de terre.
Le parallèle avec les vagues d’immigrations que notre planète connait est bien pensé et fonctionne parfaitement. On y retrouve alors les principaux questionnements propres aux familles exilées. Ainsi les parents de Flam ont tout donné pour que leur fille unique reçoivent la meilleure éducation possible et hérite tout à la fois de leur boutique et de la clientèle fidèle qu’ils ont mis des années à construire. Flam a grandi dans le respect de ses ainés et des traditions, tout en ne ménageant pas son véritable caractère de feu et en aspirant à s’ouvrir au monde qui l’entoure.
Vous l’aurez compris, après Vice Versa, Pixar parvient à nouveau à incarner des choses non palpables – ici les 4 éléments. Et le résultat fonctionne avec brio.
Lorsque Flack, issu d’un milieu plus aisé, débarque dans la vie de Flam, c’est d’abord le rejet. Car il représente en quelque sorte l’ennemi. Le privilégié qui n’a jamais eu à se battre pour obtenir ce qu’il a et surtout, celui qui n’a pas accueilli à bras ouvert ses parents.
Mais la rencontre va se faire. Et avec elle, la magie de ce fameux moment où l’on parvient à briser la glace et à chercher à découvrir l’autre pour ce qu’il est véritablement et non pas pour ce qu’il représente. Et c’est très joliment dit et montré.
Ainsi, Flam est faite de feu mais a un caractère bien trempé, lorsque Flack est liquide mais totalement embrasé par l’amour inconditionnel qu’il porte à Flam. Il faut alors comprendre que nous sommes bien plus qu’il nous incombe d’être, bien plus que la seule origine que nous avons, bien plus que la cadre social au sein duquel nous évoluons. Les 4 éléments habiteraient-ils en nous ? C’est évident !
Un bien belle fable pour nous rappeler que nous n’avons qu’à gagner à nous ouvrir à nos voisins. L’accueil, le bien vivre ensemble… sont des notions clés que nous nous devons d’appréhender de la meilleure façon possible. Il en est de notre devoir d’humain et ce, que l’on soit fait de bois, de feu, d’eau ou de terre !