« On vit pour avoir vécu… et pour ensuite laisser la place à d’autres. »
C’est la voix off de ce film documentaire qui nous souffle cette réflexion là. Je l’ai vécu comme tel. Une véritable réflexion sur cette vie terrestre. Faite de moments qui se superposent.
Cette voix, c’est celle du réalisateur lui même qui repense à cette célébration estivale annuelle qui compte tellement dans la vie de ceux qui l’organisent et la vivent. Elle rythme leur année. Il y repense alors qu’il monte son film, au coeur de l’hiver.
Ce film est exactement ce dont j’avais besoin !
Et bien plus qu’un film qui serait uniquement venu me souffler des réflexions, ce film fut une expérience sensorielle.
Ici les mots comptent je ne dis pas, mais ce sont surtout les sensations que le film distille qui comptent. De la puissance du ressenti.
Une bouffée d’air, de vie dans ce qu’elle a à la fois de plus simple, et de plus primordial.
On suit quelques jours de la vie d’habitants d’un petit village des Pyrénées qui s’affairent à préparer, puis vivre, leur fête annuelle.
Ici, durant quelques jours on rit, on danse, on boit, on refait le monde…
J’y ai vu des tableaux… Manet !
Le travail sur la couleur est tout bonnement sublime. Ces ombres, ce soleil qui colore les peaux…

La réalisation est réussie tant elle parvient à nous happer, j’ai dansé, j’ai bu, j’ai ri avec ces gens ouverts à la vie.
En voilà du cinéma vérité !
Le son est également maitrisé à souhait : ces bruits de nature qui nous entourent sont pour nous rappeler l’importance de l’apaisement lorsque tout s’agite autour de nous.
Ah vraiment ! C’est là un souffle de vie ! A la fois délicat : les gens sont filmés dans leur vérité parfois la plus crue (autant le dire, ils sont souvent ivres) mais c’est toute leur sincérité qui est filmée, qui ressort. Pas de posture, pas de bienséance et pourtant, la délicatesse est là. A chaque instant.
Vraiment, rien ne vaut le naturel. Source de toutes les vérités.