AMHA (A Mon Humble Avis), Festivals de Cinéma

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Posted by Barbara GOVAERTS

Je me suis laissé le temps d’écrire sur ce film, tant son atmosphère m’a questionnée, perturbée presque. Si j’osais le dire, je dirais : dérangée.

Dérangée au point que je me suis demandé si j’avais aimé ou non ce film. Impossible d’obtenir une réponse en sortant de la salle.

Réponse qui me semble limpide aujourd’hui.

Je n’ai pas aimé.

Si je reconnais l’exercice de style réalisé pour ce film qui navigue entre comédie et drame, je lui reconnais surtout le fait de ne jamais trouver sa tonalité.

Ce père, fantasque, meurtri et en quête, n’a jamais réussi à gagner mon intérêt. Je comprends la volonté de rester à distance de la peine qu’il ressent (sa fille est morte et il cherche à retrouver sa présence par le biais du groupe de musique qu’elle avait formé avec deux amies à Marseille) mais n’ai jamais adhéré à la loufoquerie avec laquelle il mène son enquête.

Trop de distance justement.

Reste ses déambulations dans une Marseille ensoleillée et chaleureuse, et une vraie liberté de ton, mais qui ne m’a pas happée, voire même qui m’a mise mal à l’aise.

Décidément ce Christophe Paou que j’ai découvert dans le sublime l’Inconnu du lac de Guiraudie, a le chic pour désarçonner. Il a un ton bien à lui, ce je ne sais quoi qui fait de lui un comédien unique en son genre.

Et cela, je le salue, plus que le film lui même que je trouve être un ersatz de film subversif. Un entre deux quelque peu bancal.

Lui est l’incarnation du punk ! Rien de bancal à cela.

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