Voilà, j’y suis. Sur le qui-vive, prête à débuter ce marathon ciné orchestré par la rédaction de ELLE.
Cela fait déjà quelque temps que je vous en parle, mais dites vous que cela fait encore bien plus longtemps que j’attends mon tour pour faire partie de cette belle aventure !
Plus d’attente, c’est le jour J. Je foule le sol du Gaumont Parnasse et me positionne dans la file d’attente. Déjà, je sens la sympathie autour de moi, la frénésie du cinéma… Je suis en terre connue ! Les langues se délient déjà alors que l’équipe ne nous a pas encore remis notre badge ainsi que notre petit carnet de note et notre stylo (lumineux le stylo svp, l’équipement est prévu pour s’adapter à l’événement : que voulez-vous, il faut pouvoir prendre des notes dignes de ce nom lorsque les lumières sont éteintes, en pleine séance !)
Une quasi haie d’honneur nous accompagne ensuite vers la salle numéro 11, salle qui nous sera réservée pendant toute la durée du Grand Prix.
C’est après une introduction, courte (il ne faut pas prendre de retard sur le planning) quoique fort sympathique et efficace, réalisée par le trio gagnant de la rédaction : j’ai nommé Valérie Toranian, Florence Ben Sadoun et Anne Diatkine que débute la première projection.
Disons le clairement. J’aurais complètement zappé Tel père tel fils s’il n’avait pas été au programme de ce week end ciné. Et ceci aurait été une bien vilaine chose.
C’est un bijou. Un bijou de sobriété, à l’image de cette culture japonaise qui ne se perd jamais dans les grandes considérations, dans les grandes effusions et dans les grands sentiments. Une pudeur extrême émane de ce film dont le pitch pourrait se résumer ainsi. Deux familles diamétralement opposées apprennent au bout de six ans que leurs fils respectifs ont été échangés à la maternité. De là, ils devront prendre la décision qui s’impose : rétablir ou non l’ordre familial.
Ce film touche donc à la question souvent épineuse de la filiation. Mais il aborde également la question de la parentalité. Devient-on parent à l’instant même où l’enfant vient au monde ? Ou avons-nous besoin de vivre la parentalité pour l’incarner…
Le film se place du côté des adultes, du côté de cette décision à prendre afin de « relever » la « machine » familiale.
Les enfants, eux, sont présents et apportent au film une touche de gaité et d’innocence. Toute la question est de savoir si seule la filiation par le sang compte où si l’amour, l’affection et la tendresse peuvent trouver racine via une absence de « lien charnel » et « génétique ».
Ce film aborde de nombreux sujets. Il nous emmène déjà dans cette culture japonaise aux antipodes de la nôtre où l’excellence, le travail et la rentabilité sont les maitres mots sans pour autant nous laisser entendre que c’est là l’unique mode de vie. « L’autre » famille suit un tout autre rythme, un tout autre style de vie. Le film nous dit cependant que la valeur famille est clé et que c’est à travers elle qu’il nous est possible de nous épanouir, de nous révéler.
Au final, l’on comprend que peu importe la ressemblance, peu importe la génétique et l’ADN, seuls les sentiments du coeur savent nous guider, nous rendre fort, nous rendre Hommes.
J’ai trouvé cela vraiment puissant, honnête, sans fioriture aucune et sans sentimentalisme grandiloquent. Du bon cinéma à mon sens. Un film marquant.
Juste le temps de boire une coupette et d’échanger avec quelques acolytes et membres de la rédaction que la seconde séance débute.
Changement de style radical avec Les garçons et Guillaume, à table ! de et avec Guillaume Gallienne. Vous avez sans doute entendu parler de ce film adapté de la pièce du même nom. Guillaume Gallienne y joue son propre rôle ainsi que celui de sa mère (voir photo – l’affiche du film ne semble pas encore prête).
Si je n’ai pas eu de coup de coeur pour le film en lui même que j’ai trouvé, si j’ose le dire, parfois lourd (quid de cette thalasso en Bavière ?) j’ai été complètement emportée par le jeu de Guillaume. Il est excellent et je préciserais qu’il excelle surtout dans le rôle de sa mère. Aucune fausse note : il incarne cette femme haute en couleur et au fort tempérament, à la perfection. Si le film est bien plus léger que le précédent, on y retrouve cette même thématique : celle de la filiation.
Si Guillaume Gallienne atteint son but haut la main, c’est surtout via cette déclaration d’amour hors norme qu’il fait à sa mère. « Imitation is the sincerest form of flattery » comme diraient les british !
Chapeau bas l’artiste !
Je vous dis à demain pour la suite de cette belle aventure, avec une programmation chargée !
Stay tuned