Par quoi faut-il que je commence pour vous parler du massacre qu’est ce Batman vs Superman ?
Peut-être par la faiblesse de son scénario : sans vous spoiler, sachez que nos deux super héros en viennent aux mains pour des raisons qui impliquent la maman de l’un d’entre eux. Sérieusement, on ne pouvait pas passer outre le multi-traité sujet œdipien ?
Peut-être sinon par ces grosses explosions qui n’ont de cesse de rythmer le film (qui dure tout de même 2h35). Rhooo oui on en remet une allez ! Un bon gros BOUM, et BOUM !
Peut-être aussi par ces scènes de bagarre au sein desquelles j’ai trop souvent bien vu les chorégraphies (les mecs vous avez 300 millions de budget, vous n’auriez pas pu embaucher des doublures dignes de ce nom pour ces scènes d’action ?!) ou encore ces scènes qui mêlent références pseudo mystiques et mythologiques : oh Superman qui arrive de nulle part les bras en croix ! Ou encore mieux (oui ils ont osé) : Superman qui descend du ciel / de l’espace tel le sauveur que l’on attend tous.
Et puis il y a aussi cette grosse bête génétiquement modifiée qui vient semer la terreur dans « le monde de Superman » car oui je ne sais pour quelle raison mais notre super héros a décrété qu’il s’agissait de « son monde ».
Le film multiplie les références. D’accord, mais seul problème, elles sont présentées sous la forme d’un magma fouillis. On prend une dose de vaisseau spatial parce qu’on sait que « l’effet Star Wars » ça fonctionne bien, on y ajoute une pincée d’espace car Gravity ou encore Interstellar ont bien marché et ont plu, on va jusqu’à insérer une scène de boxe : oui ça ajoute encore un peu plus de testostérone. J’ai même vu des références à Titanic (oui j’en vois partout) lorsque Lois Lane descend dans l’eau que l’on imagine glacée (sans jamais perdre ses talons de 16) ou encore une référence biaisée à la « Autant en emporte le vent » pour les grandes embrassades entre Superman et Lois (Lois et Clarck quoi). Pitié, enough is enough !
Et puis il y a des russes, des allemands et forcément ce sont les vilains méchants. A ce propos Jesse Eisenberg en fait trop. A quel moment cette volonté de mimer un faux Joker au rabais a-t-elle été actée ?
Batman est limite bouffi, a des grosses chaussures orthopédiques et porte un masque phosphorescent. HELP !
Cet opus est un fourre tout misérable qui n’a de cesse d’exhiber son budget mirobolant sans jamais en tirer parti. La mise en scène n’est même pas intéressante. Le réal n’a pas dû comprendre qu’il avait quitté le monde de la pub pour intégrer celui du cinéma, et nous propose des scénettes de films qui n’ont parfois pas de lien les unes avec les autres : on passe d’une scène de boxe à un bal select pour ensuite s’envoler dans l’espace et tout cela confine le spectateur dans cette idée d’une société qui zappe et ne peut plus se poser ni se concentrer plus de 2 minutes 34 sur un même sujet.
Détestable. L’aube du foutage de gueule.