Me voilà à deux doigts de Cannes !
Le départ est pour dans deux jours et l’excitation monte.
Comme à mon habitude désormais je profite de la séance d’ouverture du Festival que propose Le Normandie (sur les Champs Elysées) pour vivre par écran interposé mais en duplex, la Cérémonie d’ouverture suivie de la projection du film d’ouverture.
Et c’est un petit bonbon de cinéma que ce film qui fit l’ouverture de ce nouveau Cannes.
A mi chemin entre ceux qui ont boycotté pour cause d’accusation de violences conjugales (l’affaire Depp VS Heard) et de violence tout court (l’affaire Maiwenn VS Edwy Plenel), j’ai choisi la neutralité totale et me suis laissée guider par l’envie d’assister, comme chaque année, à la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes.
Festival qui se tient donc actuellement et dont je ne manquerai pas de vous parler ici et sur Instagram (barbaragovaerts).
Je dois avoue que je n’ai pas boudé mon plaisir face à ce film en costume qui dépeint la relation entre le roi Louis XV et sa favorite Jeanne du Barry. Cela ne vous aura pas échappé, tous deux sont interprétés par Johnny Depp et Maiwenn elle même.
Soyons clair, cette dernière s’est fait un pur plaisir en s’offrant ce rôle aux parfums édulcorés de la vie versaillaise.
Elle badine, minaude, chuchote, pose dans des tenues toutes plus belles les unes que les autres, et nous offre le spectacle réjouissant d’une vie mondaine et frivole, somme toute légère malgré ses aléas.
A titre, je donnerais une mention toute spéciale aux deux belles-filles semblables aux demi-soeurs pénibles et aigries de Cendrillon, les bien nommées Javotte et Anastasie. Je me suis régalée à les voir si laides et acariâtres !
Si Jeanne du Barry relève plutôt de la bluette que du film historique à proprement parler, j’ai aimé qu’il me permette d’entrer à la cour et me fasse découvrir les dessous d’une affaire familiale dantesque ! Quelle folie grandiose et épuisante que la vie de chateau !
Sans fioriture et en nous gratifiant d’une scène tout bonnement sublime qui n’est pas sans rappeler les grandes heures du cinéma godardien, Maiwenn nous offre au final un beau portrait de femme (pas tellement libre mais finalement libre de ses sentiments et c’est déjà beaucoup) et une histoire d’amour vivifiante.