Ces 12 chapitres représenteraient-ils une année de vie ? Ils montrent en tout cas le chemin d’une jeune femme en route vers ses choix.
Julie a 30 ans et se rêve tantôt médecin, puis photographe ou libraire. Rien n’est vraiment arrêté. Elle vivote comme on pourrait dire.
Elle se rêve grande amoureuse, femme libérée et citoyenne engagée lorsqu’elle parvient bon an mal an à trouver la place qui est la sienne.
Ce film est une radioscopie de la trentaine (autrefois la vingtaine) cette décennie durant laquelle chacun est censé faire ses choix de vie, se poser, s’engager…
Julie parvient tout juste à se frayer un chemin. Elle est sur le fil, sans cesse entre deux eaux.
Et tout cela en distillant un charme sans commune mesure.
Et c’est bien là que se niche l’intérêt du film. Le jury du Festival de Cannes ne s’y est pas trompé en récompensant l’actrice principale du film du Prix d’Interprétation Féminine. Elle embaume le film de son aura délicate et de son naturel galopant.
Le film, lui, joue de certains clichés propres à cette génération de jeunes adultes paumés. Le tout donne lieu à un ensemble sympathique quoique quelque peu décevant dès lors qu’il vient flirter avec le pathos, alors inutile à mon sens.
Reste cette jolie balade à travers le premier tier d’une vie, que l’on devine riche de sens et de passion. Une vie remplie.