Soit une ancienne finaliste de l’Eurovision reconvertie dans le garnissage de pâté et un jeune homme en quête de frisson et d’une carrière. Mon tout est une ode au kitsch ultime.
Non vraiment, je ne suis pas certaine que grand chose fonctionne dans ce film mais la magie du cinéma a du opérer puisque j’ai ri et ai totalement adhéré a cette histoire loufoque.
Ce qui est certain c’est qu’elle est portée par une Isabelle Huppert qui définitivement, ose tout.
Je l’ai vue cette année dans L’avenir (qui figure d’ailleurs dans mon top 2016) et sur scène trois heures durant dans Phèdre(s) où elle ne faisait rien de moins que subjuguer l’audience.
Isabelle Huppert est de celles qui ont un charisme tel qu’elle est capable de vous faire croire à tout. C’est ainsi que je me suis laissée emporter par cette histoire de come back au goût tantôt rance et piquant du show biz.
Isabelle H est à cette image dans ce rôle pas aussi léger qu’il n’y paraît : à la fois midinette et femme fatale, à la fois ouvrière et carriériste. Du kitsch en fourreau en somme.
L’équation doit alors tenir du subtil tant la péripétie est grande. Ces quelques scènes empruntées aux grands classiques hollywoodiens (cheveux au vent, soleil couchant sur le scooter) font clairement sourire mais baignent le spectateur dans une eau douce et chaleureuse qui inonde cette oeuvre peut être mineure mais marquée par une vraie identité.
Le tout est à cette image : quelque peu branquignole mais emprunt d’un vrai caractère.
Le duo Huppert / Azais (que j’avais découvert et adoré dans Les combattants aux côtés d’Adèle Haenel) fonctionne parfaitement et donne vie à l’univers de paillettes fanées qui peuple ce film.
Faire du neuf avec du vieux : ce Souvenir n’est pas du cinéma d’occasion mais bel et bien l’archétype du cinéma de récup’. L’avenir ?
« Je dis oui »!