Le figure du héros. Ce bon vieux héros, figure de proue de toute l’histoire de l’Amérique.
Rien qui ne m’enchante moins. Rien qui ne m’agace davantage.
Et Clint, bientôt 90 ans au compteur et auteur d’une belle collection de films (dont certains me plaisent beaucoup) se gargarise de ce bon vieux héros et le regarde, le scrute et l’analyse sous tous les angles possibles et inimaginables.
Et ça m’épuise !
Je ne suis embarquée à aucun moment dans l’histoire de ce bon gars gentil vivant avec maman, frustré de n’avoir jamais réussi à atteindre les échelons de la police et resté « simple » agent de sécurité. Il m’est, malgré toute la bonne intention que met Clint, désagréable et jusqu’à la fin du film je serai encline à me rire de lui – gentiment certes mais à rire tout de même. Ces gros plans sur la photo de lui accolée au mur du salon y est pour beaucoup.
Tout cela est si loin de moi, si loin de ma culture, de la façon dont je perçois le monde et le quotidien et jamais Clint ne cherche – c’est du moins ce que je ressens – à m’intégrer. Son film est un film américain, fait par un américain, pour les américains (si tant est que tous les américains soient patriotes, c’est encore un autre sujet qui mériterait débat).
Je m’ennuie et suis agacée par la teneur du propos, par l’intrigue toute entière, par cette mère qui pleurniche et finit par monter sur scène pour dire tout l’amour qu’elle a pour son fils chéri, innocent.
Quel est le propos du film ? Quelle en est la portée et surtout, quel en est le message ?
Oui les media ont un pouvoir fort sur l’opinion publique. Ils savent taper exactement là où ça fait mal… Je vois ce que Clint souhaite dire. Tout son film est imbriqué dans le contexte qui est le nôtre et qui est celui des fake news, de l’inertie d’une population perdue encline à croire, à gober toute l’information qui lui est donnée, telle qu’elle est donnée.
Dommage que ce soit fait de façon si caricaturale et lourde et binaire…
En aucun cas un film à message mais à mon sens un film à charge, qui utilise l’Histoire pour masquer un manque de point de vue très affuté.
Et avec… un petit relent rance.