J’ai assisté la semaine dernière, dans une salle de projection d’un grand hôtel parisien, à un grand rassemblement d’humanité et ce n’est pas peu dire qu’en ces heures moches, difficiles et marquées par la haine et la défiance de l’autre, cette bouffée de vie m’a fait le plus grand bien.
J’étais invitée à la projection blogueurs du Grand jour, le tout nouveau film documentaire de Pascal Plisson qui avait signé sur le chemin de l’école, ce docu qui mettait en scène des enfants qui, aux quatre coins du monde, font des kilomètres chaque jour avec le cœur chaud à l’idée d’aller à l’école et apprendre. Beauté et émotion au kilogramme !
Monsieur Plisson et son humanité reviennent en trombe cette fois avec des enfants toujours, et l’idée de mettre en lumière ce jour qui a bousculé et fait basculer leur vie.
Il suit en effet 4 enfants / jeunes tous animés par une passion, qui, aidés de leur famille vont tout en mettre en place pour réaliser cette passion.
On suit alors
- Albert à la Havane qui rêve d’intégrer la meilleure école de boxe de sa région
- Tom qui, en Ouganda, prépare son examen de passage pour devenir spécialiste de la nature et des grands espaces sauvages
- Deegii qui s’entraîne pour devenir contorsionniste en Mongolie
- Nidhi qui, en Inde, étudie pour intégrer la prépa de polytechnique
Le réalisateur parvient avec maestria à filmer ses enfants (il s’agit d’un documentaire et tout ce que l’on voit à l’écran est « vrai ») et à faire résonner ces rêves d’une vie qui sont les leurs.
Aidés de leur famille qui ont tous l’envie d’un avenir meilleur et serein pour leurs enfants, ces derniers mettent tout leur cœur à l’ouvrage et montrent qu’avec du travail, de la sueur et de la volonté, tout devient possible et les portes s’ouvrent.
C’est franchement beau !
A l’heure où l’on entend les amalgames les plus immondes et dégueulasses (oui j’en viens à être à la limite de la vulgarité) et où certains politiques viennent confondre migrants / réfugiés / terroristes et autres malfrats, ce film nous donne à voir que les rêves d’un enfant, d’un homme, d’une femme où qu’il soit sur la planète jusqu’à dans son plus petit recoin, ne sont autre que d’aller de l’avant, de faire mieux qu’hier, d’aller vers demain et jamais de stagner, de se contenter d’une vie médiocre.
C’est ça pour moi l’humanité, la vie.
La rencontre avec le réal et ses enfants (qui ont tous réussi leur examen / concours oui je vous raconte la fin du film mais bon !) à l’issue de la projection, outre le fait qu’elle m’a tiré des larmes (nombreuses !) m’a amené à réaliser à quel point ma chance était grande d’avoir tout – oui tout – à disposition et m’a rappelé que je n’étais pas la seule à avoir découvert la vie ce 22 mai 1982 à 8h50. Là-bas, quelque part à l’horizon une autre petite fille naissait également et j’ai pensé à elle et espère de tout cœur, qu’elle soit à Calcutta, Paris, Hong Kong, Toronto, Point Noire ou encore Beyrouth, Gaza ou Khartoum ou toute autre ville du Globe, qu’elle puisse puiser dans toutes les opportunités que nous offre la vie.
L’humanité, la vie.
Le film sera en salles mercredi 23 septembre.
Le réalisateur nous a fait savoir qu’une partie des fonds récoltés par le films serviront à financer les projets de ces jeunes.