C’est un premier film et il porte en lui les maladresses comme la pureté des premières fois.
Il dit ce qui est sans doute ma thématique cinématographique préférée : les premiers émois, les premières amours. De celles qui résonnent fort dans le corps et dans le cœur.
Si le film n’est pas vraiment abouti, il a le mérite de filmer deux jeunes hommes qui s’aiment dans un environnement qui se veut rassurant bien qu’hostile. Un centre d’hébergement pour mineurs où les adultes sont prévenants et les jeunes tantôt confiants, tantôt en conflit face à un avenir incertain. Ce qui est le propre de la vie, mais lorsque la vie vous a malmenée, il est de bon ton d’aspirer à la paix, à un équilibre auquel il est pourtant difficile de croire vraiment.
Ce film délicat dit la recherche de cet équilibre ténu.
Il dit surtout la possibilité d’un renouveau, celui là même possiblement offert par la vie.
La vie, cette boucle au sein de laquelle l’inconnu, avec tout son mystère, s’insère soudainement. Pour nous émouvoir.