C’est l’histoire d’un amour, passionné, vivant et flamboyant.
De ces amours qui ne répondent pas aux règles de la sacro sainte bienséance ni même du cadre de la société.
Des ces amours qui transcendent tout et finissent par consumer.
Qui mieux que Fanny Ardant, sans doute l’actrice la plus vivace « sentimentalement parlant » pour incarner cette femme de 70 ans qui renoue avec les frissons du désir.
Et qui mieux que Melvil Poupaud pour jouer le rôle de cet homme « entre deux âges », à la lisière de sa vie d’homme, de père et de mari.
La rencontre est vibrante, et le film l’est tout autant, sur toute sa durée (si l’on ôte le premier quart d’heure trop lent à mon sens).
Filmer la passion, et des corps qui vibrent sans pour autant jamais filmer des scènes d’amour est une gageur et c’est justement sur ce créneau là que se niche le film.
Si le film nous dicte une loi, c’est bien celle de l’importance de se laisser porter par l’amour.
Et si le film nous montre quelque chose, c’est bien cette illustration de l’amour qui n’a pas d’âge, qui se joue des préjugés et qui vous tombe dessus pour le meilleur, et parfois, dans une certaine mesure, pour le pire ! Mais ici, « le pire » serait alors de ne pas vivre cet amour.
La réalisatrice parvient à filmer le présent. Cette passion vécue au jour le jour qui va jusqu’a brûler, mais qui se vit pleinement. Elle réussit par ailleurs à faire exister tous les personnages. Ils servent l’histoire. Les enfants, les amis… tout l’entourage des personnages principaux ont un rôle clé et donnent vie à cette histoire. Ils sont l’écrin de cet amour hors norme et si vivant.
Du cinéma tout simple, qui embrase la pellicule.