Le cinéma est un miracle. Né il y a 100 ans (hier en somme, on l’oublie souvent), il est le plus jeune des arts. Le 7ème selon le classement.
Il est sans aucun doute le plus dense, complet, vibrant et cher à mon cœur. Il est véritablement entré dans ma vie il y a 15 ans de cela, par hasard et littéralement au détour d’une rue, par un après midi de septembre. Pour ne plus me quitter. Il devait se nicher au fond de moi quelque part mais se taisait jusqu’à ce que cette envie devienne plus forte que tout. Il me fallait désormais voir des films – au cinéma – (si vous me lisez vous savez mon attachement aux salles de cinéma).
C’est toute l’émotion de cette découverte (je vous rassure j’avais tout de même vu des films au cinéma avant 2002 mais je date mon « entrée en cinéphilie » quelques mois après mon arrivée à Paris : la ville qui vous libère de tout et vous invite au voyage) qui est revenue au galop lors de cette projection de Lumière ! L’aventure commence.
Ce documentaire réalisé par Thierry Frémaux nous donne à voir 108 des quelque 1000 et quelques films réalisés et tournés par les célèbres frères Lumière entre 1895 et 1905. Il devient évident qu’ils sont loin de n’avoir tourné que La célèbre sortie d’usine ou l’épique arrivée du train en gare de la Ciotat (l’histoire veut que lors de la toute première projection, les spectateurs ont hurlé de peur pensant que le train allait sortir de l’écran et leur foncer dessus).
De multiples pépites scénarisées, tantôt comiques ou pleines de suspens se présentent devant nos yeux écarquillés.
Force est de constater que tout y est : du choix du cadrage à la mise en scène, au jeu des acteurs (qui parfois surjouent) en passant par la contre plongée et même les effets : ce film sur le bocal à poissons qui ne semble pas opportun vu comme cela mais qui regorge de toute l’essence du cinéma : le mouvement, les reflets…
L’apogée du cinéma mondial semble alors avoir lieu dès 1895… année de création du cinématographe. Stupeur !..
… et émerveillement tant il est beau de savoir que ces si nombreux cinéastes qui ont succédé aux frères Lumière ont empoigné cet art nouveau pour en faire une source d’histoires, de points de vue et de traitement sans fond et sans limite.
Des premiers travelling appelés Panoramas réalisés par le biais du « cinématographe embarqué » (sur une barque ou autre… quand je vous dis que nous n’avons rien inventé depuis), à ces films tournés aux 4 coins du monde par des « opérateurs Lumière » : le cinéma est très vite devenu une façon de voir le Monde, la Vie qui bouge et s’agite.
Un sujet, un point de vue, un traitement. Et voilà l’équation du cinéma, source de certaines de nos plus belles émotions depuis 100 ans, renouvelable à l’infini et inépuisable.
Très clairement la plus tendre et fantastique histoire que l’on m’ait contée depuis fort longtemps.
Paule
Je cours écouter la critique sur la radio.
Barbara GOVAERTS
elle est ici https://soundcloud.com/user-645073427/lactu-des-blogs-cine-lumiere-laventure-commence-barbara-govaerts-de-barbarafaitsoncinemacom
bonne écoute 🙂