L’un des films cannois que j’attendais le plus… Et quelle ne fut pas ma déception lors de la projection officielle ce jour de mai.
Si ce n’est le plaisir de retrouver Natalie Portman et Julianne Moore sur grand écran, rien dans cet opus ne m’a véritablement accroché.
Pas même cette histoire de couple, de double… Quel intérêt ? Le personnage de Julianne Moore est mariée à un homme de 23 ans son cadet… Qu’elle a rencontré lorsqu’elle avait 36 ans et lui… 13. Cela avait créé une onde de choc à l’époque et l’on pouvait s’attendre à un film quelque peu plus polémique, si ce n’est tendancieux… Il n’en est rien.
D’un point de vue purement cinématographique non plus, je n’ai pas vue un grand intérêt au film. Le personnage de Natalie Portman est une actrice reconnue et s’apprête à endosser le rôle du personnage de Julianne Moore lorsqu’elle vivait justement cette histoire d’amour avec cet homme plus jeune. Le film narre alors la rencontre de ces deux femmes : l’une scrutant l’autre pour l’incarner le mieux possible, l’autre voyant se raviver les souvenirs du passé à mesure des échanges, des questions… Forcément intéressant pour questionner le point de vue, le regard des autres sur nos actions… et puis aussi cette réflexion sur le métier d’acteur et cette volonté d’incarner l’autre, de se mettre dans les bottes de personnes qui ont existé (ou pas) et de vivre des expériences que jamais les acteurs ne vivraient dans leur propre vie… Le fameux rôle cathartique du cinéma.
Mais toujours ce « je ne sais quoi » qui fait que je reste en dehors.
Définitivement, le cinéma de Todd Haynes ne me touche pas. Je passe à côté de la hype de ce réal (toutes les séances de projection étaient bondées). Je reste hors de portée de son univers. Déjà Carol m’avait fait cet effet. Peut-être le temps fera t-il son oeuvre et me livrera les secrets de ce que perçoivent ses plus fervents admirateurs.
En attendant, je passe mon tour.