A l’heure où les super héros démultiplient leur présence sur nos écrans, Jack Reacher, simple homme de son état, impose sa carrure et son charisme.
A l’opposée d’un Batman ou d’un Superman, Reacher ne saurait que faire de gadgets inutiles tant son seul corps lui sert d’armure et de carapace.
Il porte d’ailleurs dans sa chair les stigmates de batailles, toujours gagnées, mais souvent au prix fort. Jack Reacher est un ancien major de la police militaire de l’armée des Etats Unis (sacré CV). Je ne saurais vous dire pourquoi il n’en est plus n’ayant pas vu le 1er volet et puis disons le clairement, je m’en fiche quelque peu.
Toujours est-il que ce que j’ai vu à l’écran n’est en rien révolutionnaire : un enlèvement sous fond de trafic de drogues mené par des commanditaires peu recommandables. Rien de vraiment novateur et un tout formellement bien trop américain / américanisé.
Mais surprise, je me suis laissée emporter par ce « gros film d’action » mené par un Tom Cruise qui tient son rang.
Comme beaucoup, Tom je l’ai aimé (époque Cocktail oblige) puis détesté (scientologie oblige) puis j’ai mis tout cela de côté lorsque je l’ai vu dans Eyes Wide Shut pour enfin me dire que le mec savait tout de même sérieusement ce qu’il faisait.
Depuis je l’associe à des films d’actions tels que ceux de la saga Mission Impossible et avoue apprécier cette presque animalité. Il donne à chaque fois ce sentiment d’être vraiment là mais toujours avec un voile dans le regard qui contribue à affirmer sa prestance et son aura (oui je vais jusque là).
Vous l’aurez donc compris, si ce film vaut quelque chose c’est en grande partie dû à la présence de Tom Cruise qui dégage – malgré une volonté claire de ne pas y toucher – une présence certaine.
Je lui reconnais la capacité à incarner avec quasi brio le solitaire éreinté jamais à bout, l’amoureux jamais transi, le père jamais trop épris.
C’est cela sans doute le mystère de Jack Reacher. Etre là où on ne l’attend pas.