C’est peu dire qu’on a connu Jan Kounen plus inspiré.
Il signait avec 99F, une adaptation du roman de Fred Beigbeder, une réal plus que réussie qui figure aujourd’hui parmi mes grandes références des films français que j’aime voir et revoir.
Il filme ici Vincent Lindon et François Damiens dans ce qui ressemble à une affaire businesso-familiale d’une lourdeur sans nom. C’est à peine si je me remets de l’absence totale de rythme de ce film. C’est bien simple, il manque un gros segment. Les deux cousins se détestent, ne peuvent pas se voir en peinture… C’est un peu plus subtil (bien que la subtilité ne soit pas l’apanage du film) que cela : il y a une forte tension entre les deux compères et bim, en un claquement de doigts dans une scène qui arrive un peu de nulle part, toutes les tensions semblent se dissiper et la fraternité qui les unissait enfants refait surface.
Elle refait surface et s’illustre dans une explication qui se veut émouvante quand elle m’a tout simplement agacée.
Au même stade que la bluette sentimentale qui unit finalement deux des personnages les plus opposés qui soient.
D’une lourdeur totale et d’une vacuité abyssale. On attend autre chose dans nos salles obscures en souffrance.