Je n’ai pas de cœur. Je ne peux plus le cacher. Je n’ai pas aimé Free love. Et pire encore, je n’ai pas pleuré devant Free love.
Car voyez-vous Free love c’est tout de même, il faut le dire, l’archétype du film devant lequel tu pleures et tu renifles.
Je vous donne le pitch : deux femmes, un coup de foudre, une vie commune, une maison et puis la maladie. Le combat pour que – dans une Amérique « ante mariage pour tous » (la loi est passée en 2015), l’une des compagnes puisse toucher la pension de l’autre à son décès. Droit uniquement réservé aux mariés et ce, malgré un acte de vie commune.
Et je suis désolée (pas trop en fait) mais le film ne rend pas vraiment hommage à cette lutte menée par ces deux femmes. Cette lutte qui fut la leur aura permis à des hommes de pouvoir aveuglés par leur machisme d’ouvrir les yeux et d’accepter de faire évoluer les lois de leur pays. Ces mêmes lois ancestrales dont ils jouissaient jusque-là, seuls. En cela cette histoire ouvre une brèche : celle de la fin d’un monde normé selon des lois d’antan mais ça s’arrête là, à aucun moment le film ne prend la hauteur nécessaire pour donner un traitement cinématographique et surtout profond, à son sujet. C’est bien dommage car, comme tel, c’est plat.
Le film est linéaire, rien ne nous surprend. Les actrices font le job mais – non – j’ose le dire, à aucun moment elles n’ont vraiment touché mon cœur. J’ai trouvé le tout très caricatural.
Et puis je déteste que l’on m’impose à quel moment pleurer et que l’on m’impose de pleurer tout court. Free love est un film larmoyant et je n’aime pas que l’on m’impose mes émotions.
C’est vraiment personnel mais voyez-vous j’ai ressenti une plus grande émotion face à un film comme Spotlight que devant celui-là.