Je ne vais pas vous mentir, Les petits mouchoirs, j’avais assez aimé à l’époque. Je me souviens avoir bien ri et bien pleuré et d’être sortie de la salle un peu chamboulée par le rythme effréné de ce bon film de troupe / feel good movie amical. Au détail près que j’avais trouvé Benoit Magimel mauvais, Marion Cotillard agaçante et François Cluzet crispant. J’en profitai également pour découvrir le Ferret.
9 ans plus tard, rebelote. Guillaume Canet s’est dit qu’il était temps de rassembler ses troupes pour un nouvel opus.
Était-ce pertinent ?
Soyez déjà certains d’une chose. Vous trouverez sans doute un bien meilleur film à voir en mai. Je vous le souhaite en tout cas. Une chose me chagrine avant tout, aucun des personnages ne me donne l’impression d’avoir évolué. Je comprends l’idée de reprendre les bases du film et la sève de chacun des perso pour créer un nouveau départ, mais ces retrouvailles me laissent le goût amer d’une gentille bande de potes pas si unie que ça. Force est de constater que la synergie est perdue (si tant est qu’elle ait déjà existé).
Certes, la tragédie qu’ils ont vécu (la mort de leur ami à tous) n’a pas fait que les rapprocher et j’entends qu’il en aille de même « dans la vraie vie » mais cette incertitude à savoir si l’on navigue en terre de comédie ou de drame m’a gênée. Jamais, ou trop peu, l’ambiance n’est au beau fixe. Elle est au contraire souvent lourde et pesante.
Cluzet est agaçant au possible, il en va de même pour Cotillard. Revenons aux sources du film : l’affiche déjà me bloque ! Je la trouve hideuse et les personnages qui l’ornent, figés presque sans vie. Totalement à l’opposée de l’effet escompté. Des poupées de cire en quelque sorte.
J’ai découvert le film en avant première il y a un mois (grâce au Club 300 Allociné) en présence de Guillaume Canet et Marion Cotillard (+ Alain Attal le producteur) qui ont fini de me convaincre alors que je les écoutais nous parler du film et de sa création : je venais d’assister à une sorte de film thérapie sans grand relief.
Canet filme ses potes, néo réac nourris au petit blanc et gavés d’iode qui n’ont en fait pour aspirations que… mais quelles aspirations ont-ils au juste ?
Ma plus grande question restera en suspens. Au fait, où est le cinéma dans cette pseudo œuvre amère sur la dite complexité des rapports humains ?