Ah les dynasties hollywodiennes ! David Cronenberg en parle si bien dans son dernier opus Maps to the stars (toujours à l’écran). Il y a des familles qui se refilent une entreprise d’immobilier, ou encore des bouchers qui se passent leur savoir faire de générations en générations. Chez les Coppola on fait des films, c’est comme ça.
Après Francis que l’on ne présente plus, Sofia (la fille) qui a su faire ses preuves et marquer son empreinte dans le monde du cinéma (Virgin Suicides, Lost in translation, The bling ring…), arrive désormais sur le milieu du terrain, Gia : petite fille et nièce de.
27 ans, tout comme tata Sofia lors de la sortie de son premier film et cette volonté de filmer, elle aussi, la jeunesse.
Seulement voilà, pour faire sa place dans un monde over saturé, il est préférable de se différencier et d’avoir sa propre touche. Non pas que je veuille saper ce premier film, nullement raté mais visiblement en manque de personnalité.
Palo Alto est une adaptation de plusieurs nouvelles écrites par James Franco (le fameux touche à tout) qui visent toutes à évoquer des pans de vie adolescente.
Le sujet est traité, certes. Fêtes durant lesquelles ont fume, boit, se déchaine comme pour ôter les chaines qui nous lient de trop près à cette famille (de laquelle il semble urgent de se dessaisir), familles justement, désunies et quelque peu « barrées », amitiés testées, sexualité chancelante et en cours d’expérimentation. L’adolescence sous toutes ses coutures.
Mais c’est cela justement ce que je reproche au film. C’est qu’il ne fait jamais le choix d’un angle bien précis qui serait traité en profondeur. L’on arrive au bout avec cette sensation d’avoir touché du doigt les délicatesses de l’âge adolescent sans pour autant y avoir fait une quelconque escale.
Des points positifs tout de même : la justesse de jeu de la jeune Emma Roberts (oui, « nièce de » elle aussi) et cette bande originale, parfaite, qui offre au film une grosse dose de charme et de tendance.