J’ai eu un petit soucis niveau planning rédactionnel. Un peu plus et j’oubliais de vous parler d’un film que j’ai vu et apprécié. Car oui, même si le titre de l’article laisse à penser le contraire, c’est plus pour effectuer un pseudo jeu de mot avec le fond de l’histoire que pour critiquer de façon négative l’Astragale qui reste, somme toute, un très joli film sur le couple et l’amour en cavale.
Leila Bekhti y joue le rôle d’Albertine jeune délinquante emprisonnée pour vol à main armée. Un soir, alors qu’elle s’échappe de la prison au sein de laquelle elle est incarcérée, elle se brise un os du pied : l’astragale.
Un jeune homme doux et attentionné vient à sa rescousse (calme et intense Reda Kateb) et commence alors une passion qui ne se vivra que très rarement à deux réunis mais souvent entre deux portes, deux escales d’amour.
Pour tout vous dire c’est là que le bas blesse légèrement, sans pour autant dire que je n’ai pas cru à leur histoire, il m’a manqué un marqueur temporel : ça n’aurait pu être qu’une scène, même furtive, qui me montre la naissance de leur amour. Cela m’a manqué et je l’ai ressenti durant toute la suite du film. A aucun moment je n’ai réellement senti la passion qui les étreint, la passion qui les unit malgré la distance, le manque de l’autre, l’absence et l’inconnu.
Le film est stylistiquement très beau. La couleur sépia y est pour beaucoup, ce n’est jamais trop. Les décors sont beaux et bien pensés. Les acteurs sont charmants, toute à la fois délicats et puissants dans leur jeu. J’avoue avoir été agréablement surprise par Leila Bekhti dont je ne suis pas fan à la base. Elle joue une jolie palette d’émotions qui offre au film du fond et une certaine vérité.
La réalisation est très joliment menée ainsi que la photographie et la prise de vue. Je vois encore cette scène, au ralenti, durant laquelle Leila / Albertine descend des escaliers. Une beauté et une vraie poésie se dégage de cette scène.
Enfin, cette histoire est totalement dans la veine des films de couples à la « Bonnie and Clyde » mais j’avoue avoir été autrement embarquée dans des cavales amoureuses plus fortes au travers de films plus vifs et brillants.
L’amour ne transperce pas la pellicule et cela m’a manqué.