Les banlieues. Nos banlieues. Celles dont nos politiques parlent avec tant d’ardeur, tant de certitudes. Nos banlieues aux toits et aux murs si haut qu’ils surplombent les arbres les plus vieux.
Ce qui est certain c’est qu’ils ne cachent pas la vue et offrent même une perspective et une vue d’ensemble.
Swagger est une initiative intéressante : donner la parole à des enfants et ado d’une cité du 93. Le réal de ce documentaire les interroge alors tantôt sur leur vie, leur histoire familiale, leur quotidien et c’est bel et bien vers leurs rêves, leurs goûts, leurs envies que l’affaire se tourne.
Le résultat est épuré et chacun trouve le moyen de s’exprimer.
J’ai trouvé ce projet cinématographique fort à propos tant il est clair que chacun d’entre nous – qu’il ait 3, 7; 14, 18, 27, 46, 68 ou 102 ans, qu’il soit jaune vert ou bleu, qu’il soit « de souche » ou d’ailleurs a son mot à dire si ce n’est sur la société, sur la vie, sur sa vie, et sur sa vision des choses de la vie.
C’est là le point fort de ce film : donner la parole à ces personnes que l’on n’entend que trop peu, si j’osais, je dirais : jamais.
La banlieue, les media en parlent. Mais si mal ! Telle une masse d’humains parfois décris comme peu humain d’ailleurs d’où la gêne.
Swagger donne la sensation de remédier à cela et donne vie à ces âmes pleines de rêves, d’idées, d’avis.
Dans cette société qui tend à uniformiser chaque parcelle de vie – nos goûts, nos actes, jusque nos habitats et nos villes, j’ai trouvé sublime que l’on écoute les avis de ces jeunes.
Car ils comptent et apportent leur pierre à l’édifice de notre société.
Notre société d’aujourd’hui et de demain.