Quand vient la nuit est de prime abord un film stylisé. Il n’y a qu’à se laisser envoûter par le tout premier plan du film : une flaque d’eau, des reflets, des lumières…une ambiance est créée.
Quand vient la nuit est de prime abord un film noir, un film de genre comme on les appelle. Pour la faire courte : une film de gangsters.
Seulement voilà, j’en suis restée à ces sensations de surface et n’ai jamais réussi à véritablement entrer dans cette histoire. Ce genre de film, c’est pourtant tout ce que j’aime justement.
Le film est lent, cela est voulu je l’entends. Le film est surjoué : là aussi, une volonté du réal. Tout cela me va et j’ai apprécié la tonalité du duo Hardy / Gandolfini (son dernier rôle, il manquera au cinéma), un duo qui nous laisse penser que tout n’est pas si lisse qu’il n’y parait. Forcément.
C’est justement cela qui me gène. J’ai tout de suite senti les choses se profiler et je vous assure qu’il ne faut pas être un cinéphile averti pour cela. Je n’ai eu aucune surprise et oui, ça m’embête un peu.
Alors, j’ai ri, ça oui ! Du second degrés qui s’impose au personnage joué par Tom Hardy, des quelques situations grotesques assénées au duo de bandits / cousins au grand cœur. Et puis le chien bien évidemment : ce chien charmant et bien dressé qui tient ici un rôle majeur.
Mais il m’a personnellement manqué tout un pan pour véritablement apprécier ce film par ailleurs encensé par la tribune du Masque hier soir lors de l’enregistrement de l’émission qui sera diffusée ce dimanche. (Le film a été critiqué de façon très positive par Danièle Heymann (Marianne), Eric Neuhoff (Figaro), Michel Ciment (Positif) et Xavier Leherpeur (Studio-Cinélive).
La critique a ses raisons…