Un nouveau film de Tim Burton c’est toujours une bonne nouvelle. On sait que l’on va vivre une aventure extraordinaire, entre sueurs froides, sursauts et éclats de rire…
Son dernier opus nous offre un mix de tout ceci. Dark Shadows c’est en quelque sorte un medley de La famille Adams et des Visiteurs.
Comprenez : Barnabas Collins, un homme transformé en vampire par une sorcière déçue de ne pas avoir son amour en retour, revient quelque 200 années après avoir été enfermé vivant dans un tombeaux dans la ville autrefois construite pas son père. Là, il y rencontrera sa descendance : une famille haute en couleur menacée par la sorcière, toujours dans les parages.
Je vous ai perdus ?
Loufoqueries, règlements de comptes et décalages sont au programme de cette fable dynamique et réussie.
J’ai été prise par l’histoire dès les premières minutes du film et comme « embarquée » par ce prologue qui vous emmène directement dans l’ambiance électrique et fantasque du film.
On y découvre une famille loufoque qui gravite autour du cadet qui semble poser quelques soucis à ses aînés depuis la mort subite de sa mère… il voit des fantômes et en profite pour leur taper la discute ce qui semble ne pas ravir sa tante qui cherche à tout prix une gouvernante pour s’en occuper. Sa soeur, ado dans toute sa splendeur, se sent incomprise et mal aimée et Héléna Bonham Carter joue le rôle d’une psychiatre comment dire…. déjantée tandis que Michèle Pfeiffer tente de gérer toute cette petite famille de main de maître…
Je vous ai dressé le portrait de la famille Collins mais je ne pense pas que le but soit vraiment d’analyser, ni même de trouver les thèmes forts du film au risque d’en gâcher toute la teneur… Certes le film parle de la famille et de l’importance du respect des liens familiaux mais ce n’est pas tout.
Un film de Tim Burton ça se vit, ça s’apprécie mais au fond, rien n’est moins facile que d’en parler. Tout est une question d’atmosphère et d’ambiance : inexplicable et pas vraiment descriptible.
Le point fort du film tient en fait à ce téléscopage entre l’ambiance gothique de l’Angleterre du 18ème siècle et cette société post soixante-huitarde américaine dans laquelle Barbabas débarque. C’est à ce moment là que le pendant avec Les Visiteurs se fait sentir sans trop de lourdeur à mon avis. La comparaison est maîtrisée et nous offre son lot de sourires et de scènes comiques. Prenez les divers jeux de mots ou encore les différences « culturelles »( le M du Mac Do et les échanges hilarants entre les Beatnik de la plage et Barnabas).
Ajoutez à cela un BO sublime et vous obtenez une vraie réussite.
Mention spéciale pour la sorcière jouée par Eva Green dont le personnage est d’une pure beauté à l’esthétique maîtrisée et vraiment impressionnante… à l’image du film tout entier.
Tim Burton réussit une fois encore à nous surprendre et à nous plaire et on en redemande…
Une BO réussie :
Paule
J’ai honte mais Dark Shadows est le premier film que je regarde de Tim Burton. J’en avais un
peu entendu parler mais pas assez pour ne pas être surprise par cette ambiance très particulière
qui fait, je suppose, l’attrait de ses films.
J’ai passé un bon moment en découvrant cet univers féérique. Certaines scènes sont d’une
beauté remarquable – le fantôme, telle une étoile filante, qui demande de l’aide, la sorcière qui
se transforme en poupée de porcelaine en criant son amour -.
J’ai été plus imperméable à la forme de certains dialogues, celui par exemple de la fille et
Barnabas.
La scène d’amour entre notre héros et la sorcière est d’une originalité fracassante et dit
clairement l’idéalisation du scénariste pour l’amour.
Pas emballée, mais tenterai encore une fois l’expérience pour un autre film de Tim Burton.
Barbara
merci pour ce point de vue ! et bienvenue dans l’univers singulier de Tim Buron