C’est un peu ma madeleine de Proust. J’en ai d’autres, bien évidemment et celle là n’est pas ma favorite. Ceci dit, Scream : j’y reviens toujours.
J’ai découvert le 1er opus alors adolescente et n’ai jamais manqué les suivants. Toujours au cinéma.
Cette saga devenue franchise (rappelons que le réal d’origine Wes Craven est mort et que la suite a été reprise par un proche, le créateur et scénariste original de Scream) n’en finit pas de se renouveler à l’identique.
Le terme « meta » a sans aucun doute été inventé pour Scream tant les épisodes, se suivent, et se ressemblent étrangement. Scream 2 proposait déjà une incursion dans l’épisode initial lorsque le 3 évoquait les tueurs de l’épisode 1, le 4 commençait à glisser du côté de la génération suivante alors férue de cinéma de genre, le 5 était alors un reboot du 1 qui starifiait ses meurtriers … Une longue lignée est alors née.
Cette approche somme toute originale n’a de cesse d’agrémenter « ce goût de reviens-y »… Cette fameuse madeleine de Proust que j’évoquais en ouverture de cet article. C’est là le charme de cette série de films horrifiques mais gentillets. On se cache les yeux, on détourne le regard lorsque le suspense se fait sentir mais pas de quoi avoir un trauma par la suite. L’équilibre est tout juste bon pour satisfaire les plus et les moins aguerris aux films d’horreur.
J’y ai toujours trouvé mon compte.
Ce nouvel épisode – qui ne compte plus parmi les personnages initiaux, que Gale Weathers, interprétée par Courtney Cox – m’a pourtant laissée presque de marbre.
Serait-ce le film de trop ?
Ce qui est certain c’est que passé la surprise de la scène d’ouverture (que je ne révèlerai pas bien entendu), le rythme est le même, à peu de choses près, et je suis tombée dans une certaine forme d’ennui.
Si le tout est clairement marqué par une nouveauté, non pas des moindres, elle ne suffit pas à me motiver pour la suite. Le film joue désormais du côté du gore. Cet aspect là est bien plus puissant que dans les précédents opus et ce n’est pas ce qui me retiendra. Loin de là. Je préfère de loin l’angoisse au gore.
Reste cette pseudo cinéphilie de surface sur le cinéma de genre ressassée de film en film par les nouveaux et jeunes protagonistes, et cette scène où les reliques du passé refont surface… Ce qui gène c’est que malgré tout cela, la nostalgie ne nous prend jamais.
Non, vraiment, Scream ? Même plus peur.