Oui, un trio d’actrices qui a du chien et qui compte parmi Isabelle Adjani. Ca en fait une belle affiche de film. Dommage que ce trio ne fonctionne pas ensemble.
Maiwen fait ce qu’elle peut dans le rôle de la petite soeur blessée, Rachida Brakni (pourtant ma préférée dans le lot) n’existe pas et Isabelle est Isabelle Adjani avec tout ce que cela entraine de parasitisme. Comprenez, qu’elle bouffe tellement la caméra et que rien d’autre ne semble exister. Elle joue surtout – et avant elle la réalisatrice – de son image, de son aura, de ce qu’elle représente. Et bouffe par conséquent totalement le personnage qu’elle est censée incarner.
Et c’est bien là le soucis (s’il n’y en avait qu’un) du film. Il ne parvient jamais à passer outre les poncifs et jamais, jamais à prendre non plus la distance nécessaire pour prendre le pas sur l’histoire personnelle que raconte Yamina Benguigui.
Au final, le film aurait gagné à commencer là ou il se termine. Dans la ferveur de cette ville qui se soulève. Là, il se passe quelque chose.