J’arrive certes quelque peu après la bataille mais que voulez vous, il me faut retrouver le rythme !
Je viens vous parler de néon, de gros son, de personnages déjantés et d’action. Oui, j’ai (enfin) vu Suicide Squad, le petit dernier de l’écurie DC Comics.
Ce ne sont pas les critiques, mauvaises pour la plupart, qui auront entaché mon désir de voir ce film. C’est avec un réel enthousiasme que j’ai découvert cette pépite d’action estivale « néonisée ».
Oui, certes, je suis d’accord pour dire qu’il ne s’agit en rien d’une grande œuvre cinématographique mais puis vous dire que ces couleurs néon, cette bande son électrisante et ce, dès les toutes premières secondes du film, cette action grandiloquente, ces personnages frappadingues et là aussi, hauts en couleur (Margot Robbie est exquise), m’ont presque hypnotisés et ont fini de me convaincre – si ce n’est que j’en ai douté un jour : j’aime les « œuvres » made by DC Comics.
Contrairement à ce que j’aurais pensé, le Joker n’est pas au cœur du film. Il l’est sous quelques aspects mais ce sont au final les personnes périphériques qui peuplent le plus le film et lui donnent sa saveur. Jared Leto que j’aime énormément par ailleurs (sans aucun doute depuis ce choc cinématographique que fut et qu’est toujours : Requiem for a dream) fait le job, le fait même plutôt bien, mais ne parvient nullement à évincer le Joker sublime, immonde, antipathique et charismatique que nous avait offert Heath Ledger dans la trilogie de Nolan. Voilà pour la comparaison à laquelle on ne pouvait échapper. Il cabotine un peu (j’aime ce mot et avais envie de le placer).
Alors oui, il y a peut être (sans doute) du mauvais esprit dans ce film. Il est vrai, quand on y pense sérieusement, que l’idée d’envoyer au front une unité spéciale formée de la lie de la société pour venger le monde d’un monstre inconnu n’est pas la plus brillante des idées de scénarios. Le tout est racoleur, oui, nous sommes d’accord mais peut-être parfois faut-il accepter de voir les choses pour ce qu’elles sont. Personnellement, je ne recherche pas dans un DC Comics ou un Marvel, une analyse ni une vision factuelle de nos sociétés et de notre monde. L’esprit manichéen y est toujours beaucoup trop prégnant et je doute que cela soit sur le point de changer.
Peut être alors qu’avec ce soleil, ces temps de pause à répétition… mes neurones sont en décomposition – je ne vous dis pas le contraire – mais j’ai aimé cette folie douce, et en cette saison estivale, ça me suffit !