Vraiment ce n’est pas de la mauvaise volonté ni de la mauvaise foi, mais je n’ai rien compris à ce film, à son propos, à son intérêt.
Le style Andersonien est ici à son apogée, à son paroxysme. Et faut-il s’en réjouir ? Je n’en suis pas certaine. Comprenez que son sens de l’esthétisme est à nouveau exacerbé et millimétré mais de vous à moi… Qui n’est pas encore lassé de cette quête perpétuelle de la symétrie la plus parfaite ? Quelqu’un pour lui dire qu’il existe d’autres moyens de créer de très beaux plans ?!
Non, je ne m’appesantirai pas sur cette oeuvre maniérée. Je ne me contente pas d’un film graphique au casting 6 étoiles, encore me faut-il un peu d’incarnation, de vie. Je n’attends pas du Cinéma qu’il me donne à voir le travail d’un réalisateur qui joue avec ses poupées.
Dans une interview donnée à Télérama, les acteurs du nouveau film de Jacques Audiard (Les Olympiades) disent leur perception de son rôle de directeur d’acteur et parlent en ces termes « nous sommes des marionettes encouragées à faire ce qu’elle veulent ». Et cette phrase a résonné lorsque je l’ai lue. C’est pour moi le propre d’une éducation, d’un éveil à l’apprentissage… Qu’il s’agissent du cinéma ou de la vie. Savoir que l’on a un guide, un tuteur et se savoir et se sentir libre, sur cette base, de pouvoir avancer et exercer comme on le souhaite.
Rien de tout cela ici à mon sens, les acteurs sont enfermés dans le carcan de l’univers – fermé – de Wes Anderson et cela me donne la désagréable sensation d’un encerclement. Tout le contraire de ce que je viens chercher au cinéma.