« Votre mission si vous l’acceptez… » est un sombre truc de plutonium perdu aux mains de méchants bien rustres qui en veulent à notre Tom, plus fringuant que jamais mais tout de même fragilisé par les années qui passent (on a beau avoir été cryogénisé, on en reste pas moins humain pour autant) et par cette douleur vive due à la séparation avec sa femme. Oui, Tom a un petit cœur qui bat. Bref, il est un peu raplapla mais toujours aussi tonique.
En un mot, c’est à Belfast (Terre de fabrication du Titanic je vous rappelle, haut lieu donc) que nous reprenons contact avec notre Tom scientologue international aka Ethan Hunt. C’est là qu’il s’apprête à repartir en mission, une mission qui le mènera à Berlin, mais surtout dans les rues de Paris et sur les Terres sublimes du Cachemire.
Si le film – trop lent (à la limite du chiant) dans la scène pré générique puis justement trop rapide voir foufou dans cette séquence « génériquesque » m’a souvent perdue (mais c’était voulu je crois) j’en retire cette réal et ce montage nerveux au possible qui fonctionnement parfaitement et apportent toute son adrénaline au film.
On l’a beaucoup lu… Paris fut choisi par le réal et par les producteurs (dont Tom fait partie, aux côtés de JJ Abrams d’ailleurs) au sortir des attentats qui firent alors trembler notre ville tant aimée en 2015. On a alors tout lu sur cette volonté de tourner dans les rues et hauts lieux de notre capitale, du gros coup financier généré par ce tournage « le plus gros jamais tourné à Paris » et sur la passion de Tom pour les équipes du RAID… Je ne m’attarderai pas sur ce point. De quoi en tout cas, attiser plus encore ma curiosité.
Ce FALL OUT, du même réal – il faut le rappeler – que le précédent opus (alors que chacun des épisodes était jusque là réalisé par un cinéaste différent) nous livre ici un blockbuster qui fonctionne parfaitement en mêlant pures scènes d’actions testostéronées mais somme toute assez vraisemblables (pour preuve, Tom fait, comme toujours, lui même ses cascades), humour (oui, j’ai ri !) et sentimentalisme : oui cette scène où Tom prononce quelques mots en français et sauve la policière blessée OK OUI SPOILER PARDON a presque fait fondre mon cœur.
Ce n’est pas tant pour son scénario parfois trop alambiqué que ce Fall out est gagnant mais par sa façon de filmer les espaces et de gérer à la perfection ce rythme effréné.
En ce sens, le film a totalement réussi à me prendre en joug et j’en retire 2 choses :
1/ Je veux faire un tour de moto dans les rues de Paris. Et tant pis si on passe de l’Etoile au Canal Saint Martin en 3 minutes 40, je n’aurai pas peur, ni de dévisager ma ville, ni des excès de vitesse de Tom / Ethan.
2/ Je veux aller au Cachemire, visiter ces sublimes contrées et m’allonger, le soir venu, comme Tom, à flanc de falaise, pour contempler la beauté d’un monde qui a encore trop besoin de sauveurs.