Un jour Jean-Luc Godard a dit « Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. » La première fois que j’ai lu cette phrase, je me suis dit qu’il en rajoutait un peu, que rien ne valait la vie, la vraie et que mieux valait se baser sur du concret et la vie c’est justement du concret alors que le cinéma n’est que construction et invention. Il me manquait évidemment un peu d’étoffe cinématographique et surtout un certain ressenti face au cinéma.
Je ne saurais dire si c’est le fait d’avoir fait un pas de plus dans la réalisation de mes « rêves » cinématographiques (oui j’ai tout de même rencontré Ryanou mesdames et messieurs, ça compte dans une vie) ou si c’est bel et bien le thème de son premier film justement – le bien nommé, Lost River – qui me remet face à cette citation. Sans doute un peu des deux.
Toujours est-il qu’il est question de rêve et de réalité, de songe présent dans le concret de nos vies. C’est là le coeur du film de Ryan Gosling, son point de départ et son ancrage.
Je vous épargnerai l’article « post rencontre de fan » mais ne vais tout de même pas bouder mon plaisir de partager avec vous l’entousiasme et le plaisir que j’ai eu de rencontrer Ryan Gosling et Reda Kateb lors de la projection dédiée aux blogueurs de la sphère cinéphile. Vrai et grand bonheur que de faire partie des invités de ce genre d’événements. Car oui sachez le, Ryan ne s’est pas contenté de « faire le job » comme on le dit, mais il a pris le temps, avec sympathie humour et cinéphilie de nous parler de son film, de son nouveau métier tout frais de réalisateur, de ses influences et disons le clairement, de son amour pour le cinéma.
Aussi j’aimerais vous livrer 2 ou 3 choses que j’ai apprises sur Ryan Gosling
- Ryan est un vrai cinéphile, en ce sens : un amoureux du cinéma et ce, depuis sa plus tendre enfance. Oui disons le clairement il est fan des goonies, principale influence de Lost River. Il se targue en effet d’avoir réalisé un « dark goonies » (!)
- Ryan n’est pas si taiseux qu’on le dit ou l’imagine : branchez-le sur un sujet qui lui plait (ex : le cinéma, son film…) et il vous fera part de réponses développées et semble t-il sincères
- Ryan se lie d’amitié (et admire) les réalisateurs avec lesquels il travaille (NWR réalisateur de Drive et Only God Forgives, Cianfrance réal de The place beyond the pines, et j’en passe)
- Ryan a de l’humour. A la question : « Pourquoi cette envie de passer à la réalisation ? » Réponse de l’intéressé : « comme ça si plus personne ne me propose des rôles, je pourrai m’embaucher dans mes propres films. » (CQFD)
- Ryan a peur qu’on ne l’aime pas « Je suis canadien, j’espère que ça ne vous gène pas »… (il nous a ensuite expliqué qu’aux Etats Unis, pas mal de blagues sur les canadiens circulent) mais il se fiche pas mal de l’image qu’il renvoie (d’où le choix de la chemise qu’il portait !)
- Ryan aime les blogueurs et la sphère digitale. Il disait être ravi de nous présenter son film en avant première et semblait si ce n’est soucieux, intéressé par nos avis
- Ryan est un peu geek sur les bords et a aimé participer au Live Tweet organisé par Allociné
- Ryan et moi ça commence a être du sérieux car il aime mes idées. Je pense que je l’inspire. Voyez plutôt (extrait du live tweet)
- Ryan est très proche et très fier de sa maman dont il loue, dans son film, le courage et la détermination en tant que mère célibataire
- Ryan est au fond bien loin de l’image lisse qu’on aime à montrer de lui et grand bien lui en fasse. Il n’est ni le gendre idéal ni le bad boy qu’évoquait ce cher Julian lors de son JT de dimanche dernier mais bel et bien un jeune cinéaste prometteur doublé d’un homme somme toute, bien simple et sympathique.
Je reviens très vite avec la suite et fin de cette rencontre. Au programme des vidéos exclusives (si si !) de Ryan et mon avis sur le film. A très vite !