C’est l’histoire de trois mecs qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Mais voilà, comme souvent, le destin en a décidé autrement. Ces trois mecs se sont Boris, la quarantaine, « fils de » qui ne parvient pas à avancer dans sa vie perso, Elie un trentaine scénariste et fétard et Max le petit dernier, 20 ans à peine et encore accroché aux « bask » de sa maman.
Disons le de suite, Comme des frères est un film sur l’amitié et un bon film de surcroit. Des films de ce genre, français j’entends, on en a quasiment toutes les semaines à l’affiche. Mais des films de cette qualité, ça ne court pas les rues.
Comme des frères nous embarque littéralement dans une histoire faite de joies, de rires mais aussi de peine, de doutes, de peurs. C’est une histoire emplie d’amour avant tout. Jamais de pathos mais une réelle envie de montrer que la confiance et l’amitié peuvent permettre d’avancer.
Le fil conducteur, le lien qui unit Boris, Elie et Max, c’est Charlie. Leur amie, amante, soeur… à chacun. Entre Charlie et chacun d’entre eux s’est créée une amitié et des liens extrêmement forts. Alors, le jour où elle disparait, où elle meurt, elle laisse derrière elle trois éclopés de la vie qu’elle invite à effectuer le voyage qu’ils auraient dû faire tous ensemble, dans cette maison Corse qu’elle aimait tant. Ce voyage va être l’occasion pour Boris, Elie et Max de débuter le deuil de leur amie et surtout de mettre leur vie à plat afin d’en éclaircir les contours.
Les voilà donc partis sur les routes de France pour le road trip de leur vie. le film est rythmé et nous entraine dans cette aventure entre fou rires et émotion. Le conflit des générations se fait parfois (souvent ?) sentir et donne lieu à de vrais éclats de rire – j’ai aimé ce coté du film qui vient nous rappeler qu’il n’y a pas besoin de partager les mêmes goûts, les mêmes choix de vie et encore moins la même catégorie d’âge pour s’entendre, se faire du bien et se permettre d’avancer. Car oui, c’est ça le coeur du film : nous prouver que l’amitié permet d’avancer. C’est bel et bien au travers du regard des autres membres de la bande que les uns et les autres avancent, confortés par la force que cette amitié leur donne, et de façon plus pragmatique, confortés par la confiance donnée par leurs amis.
Ce road movie est complété par des flash back qui viennent donner de l’emphase au film. On ne voit jamais, à aucun moment Charlie en souffrance et encore moins sur son lit de mort, ce que j’ai particulièrement apprécié. Point de « racolage » du tout ou de pathos juste la vie et toute l’énergie qu’elle offre.
Ces flash backs viennent donc nous donner des billes quant à la rencontre de chacun avec Charlie et donne de l’étoffe au film.
Le gros plus du film tient à ses acteurs, tous pleins de charmes et d’énergie. Je ne sais pas comment s’est passé le tournage mais on ressent très clairement une alchimie entre les trois « héros » aux styles très différents.
C’est en effet ce qui plait, je pense, dans ce film. Le sujet est traité différemment mais vient nous redire que ce qui compte ce sont les sentiments que l’on porte à telle ou telle personne et que la différence n’a plus aucun poids à partir du moment où l’on arrête de juger l’autre et qu’on l’accepte tel qu’il est avec ses défauts et ses qualités.
De là, peuvent en ressortir de grandes choses, de grands sentiments et surtout la certitude d’enrichir sa vie.
L’amitié fait la force !