Ils sont de retour ! Les princes, si ce n’est les rois du cinéma français populaire. Depuis leur carton avec Intouchables, leurs sorties sont scrutées à la loupe.
Ils reviennent avec cette satire sociale qui oppose d’abord (et bien sûr, spoiler alerte, va ensuite réunir) des angoissés de la fin du mois et des angoissés de la fin du monde.
Le tout est léger quoique sérieusement établi. Ils savent y faire et maitrisent à la perfection ce savoureux mélange entre social, humanisme et déconnade.
La présence de Jonathan Cohen n’est pas pour rien dans cette affaire de fantaisie mais on le découvre toute à la fois tendre et sensible dans le rôle de ce roi de la débrouille tout de même dépressif en attente de l’expulsion de son logement.
Pio Marmai en petit magouilleur apporte une touche plus dramatique encore, lorsque Noémie Merland crie l’urgence de la cause climatique avec fougue et détermination.
Le film veut dire leur mal être à chacun et le bien fondé de la complémentarité. Rien ne vaut la mixité pour ouvrir les horizons et voir plus loin. Ce n’est pas en restant dans un entre soi que l’on ira loin semblent-ils vouloir nous indiquer.
Le souhait des deux comparses réalisateurs est tout de même, avant tout, de nous faire sourire si ce n’est rire à gorge déployée. On retrouve les codes de la comédie italienne et on rit « avec » sans jamais chercher à se moquer. C’est bel et bien toujours cette ligne fine qu’ils parviennent à maintenir.
Ils nous laissent au final avec une très jolie scène de fin (qui viendra s’étendre pendant le générique) qui nous rappelle le Paris désert du confinement de mars à mai 2020.
C’est vrai après tout, dansons ensemble !