Dans la vie il n’y a pas de hasard. Je ne sais pour quelle raison il y a quelque temps je me posais la question (oui il m’arrive de perdre du temps à me poser des questions stupides mais que voulez-vous chacun ses tares !) de savoir ce qui avait le plus d’importance au cinéma entre le son (les dialogues, la musique, les bruitages…) et l’image. J’en étais venue à me dire que, selon moi, et même si les deux sont indissociables, si je devais vraiment choisir, je choisirais de regarder un film avec l’image et sans le son.
Après tout, les films muets avaient lancé « cette mode ».
Tout ça pour vous dire que quelques jour après, je décidai d’aller voir A la merveille, le dernier OFNI de l’hermite Terrence Malick.
Si Malick n’a pas vraiment choisi entre image et sonorité (il utilise toujours une musique qui vient magnifier son travail et donner du sens au côté très visuel de ses films), il a clairement choisi en image et dialogues puisque ces derniers sont quasi inexistants.
J’avais été très suprise lors de la projection de The Tree of Life qui m’avait laissée pantoise et tellement sur le banc de touche.
Aujourd’hui encore, je ne comprends pas ce besoin de minimiser à ce point les dialogues. Cela ne correspond en rien à ce que j’attends du Cinéma.
Certes le résultat donne une oeuvre visuellement superbe comme l’attestent les photos et la bande annonce mais quid de l’encrage dans notre monde à nous ? Ce cinéma ne me permet en aucun cas de me projeter, de me rapprocher des personnages.
Peut-être et très certainement sans doute, me manque t-il quelque chose, des bribes de connaissance, de culture aussi pour entrer dans l’univers de Malick mais le fait est que je reste imperméable à son univers.
Je ne parviens qu’à voir des gens beaux, des images et des décors somptueux mais de façon tellement asseptisée qu’aucun sentiment, qu’aucune vie n’en ressort.
J’intitulais récemment un de mes articles « A chacun son modèle d’amour », il semble que j’aurais très bien pu choisir « A chacun son modèle de cinéma » pour ce post tant Malick divise et perplexifie l’image que l’on se fait de la vie, de l’amour et du septième art et ce, pour aucune raison vraiment valable à mon goût.