Cette scène d ouverture grandiose, non sans rappeler Gravity qui, disons le, nous avait tout de même tous un peu subjugués. Cette scène qui trouve toute sa grandeur dans cette musique spatiale envoûtante – Space oddity du regretté David Bowie. Le choix d’ouvrir dans une telle ambiance et atmosphère est une preuve de cette volonté de faire du beau et du grandiose. Soit, ça partait plutôt bien.
C’était sans compter les sortes d’elfes bleutés pailletés… toute cette esthétique pastel que j’ai toujours eu en horreur (j’ai toujours été plus fluo, 90s obligent !) Ces vers récités par Rihanna sans trop savoir s’il s’agit de l’œuvre de Shakespeare, Verlaine ou Rimbaud ou encore ces adorables créatures baveuses qui chient des perles.
Qu’on me donne le nom de la drogue que prend Luc (Besson ndlr), que je ne m’avise pas de la tester un jour !
La SF déjà, aie, très peu pour moi. Je m’en méfie et il faut qu’elle soit digne des esprits créatifs desquels elle sort. Trop de pragmatisme chez moi fait qu’il ne s’agit pas vraiment de mon style cinématographique préféré.
Si je restais courtoise je blâmerais ce manque de connaissance et d attrait pour la SF pour expliquer le fait qu’il s’agit là du pire film que j’ai eu à voir depuis le début de l’année.
Ou est le scénario ? Ou est l’inventivité réelle de ce film ? On a beau être à des années lumières de notre époque actuelle, la société est toujours définie par les liens sacrés du mariage entre un homme et une femme. Comprenez moi je n’ai absolument rien contre le mariage mais aurais trouvé pertinent de pousser l’imagination un peu plus loin. Idem pour la question du sexe. À cette ère nouvelle, l’on est encore défini par notre sexe masculin ou féminin. Si je suis ravie que Télérama ait aimé le film (tout arrive !) je trouve limite de ne pas questionner cet aspect des choses alors même que Fanny Ardant fait la une du magazine avec justement ce questionnement en tête.
Dans la même veine, le personnage de Laureline se veut féministe en militant pour un traitement d’égal à égal avec son partenaire de jeu Valérian et c’est en effet tout à son honneur et tout à l’honneur de Besson de mettre ce poing sur la table pour redire l’égalité unanime de l’homme et de la femme. Sauf que c’est justement cette même Laureline qui ne parle que de manucure et de shopping. Navrant.
Enfin, je ne sais pas où Luc a casé sa direction d’acteur tant elle semble inexistante.
Je ne vous parlerai pas des pseudo énigmes dignes des meilleurs épisodes de Fort Boyard qui permettront à Laureline de retrouver et sauver son bien aimé Valérian ni même de cet univers terne et glauque.
Ce film réussit une chose et pas des moindres, me convaincre du fait que je vis à une époque douce et enthousiasmante et me ravir du fait que je serai morte depuis des lustres lorsque viendra le temps de ces êtres bleutés moches comme la peste.
J’entendais dans un reportage récemment diffusé Luc Besson dire qu’il avait là réalisé exactement le film qu’il voulait faire et que si ce dernier ne nous plaisait pas c’était alors de son entière faute. Luc, cher Luc, j’aime être mesurée et objective, j’apprécie ce que tu fais pour le cinéma, ce projet fabuleux que représente ta Cité du cinéma (dont j’avais adoré la visite au début du printemps dernier, lors de laquelle le tournage de Valérian avait d’ailleurs déjà bien commencé) mais cet opus, non, franchement je n’adhère pas.
Trop de paillettes pastel bleutées pour moi.