Elle est institutrice, il est jardinier, il cherchent à s’installer ensemble et ont ce jour là rendez-vous avec un agent immobilier. Ce dernier leur propose de visiter une petite maison située dans une zone pavillonnaire tout juste construite.
Jusque là tout va bien. Sauf que l’agent immobilier les laisse en plan sans prévenir. Impossible pour eux de trouver le chemin de la sortie de lotissement. L’angoisse monte alors que nous sommes bloqués avec eux dans l’habitacle de leur voiture.
Vivarium est un film intense. Un film fantastique semblable à un cauchemar. Le ratio entre réalité formelle et délires de l’imaginaire y est parfaitement dosé ce qui le rend à la fois ancré et totalement lunaire.
C’est en fait une dystopie qui dit la difficulté de l’engagement, du quotidien du couple et de la famille. Un film qui dit les dérives de nos sociétés de consommation qui nous lobotomisent et nous uniformisent tous. Il dit aussi la dangerosité de l’enfant roi qui a perdu les codes du respect, du désir, de l’attente… Tout, tout de suite et maintenant : le signe de la fin des temps nous dit Vivarium.
Enfin, ce film somme toute spécial mais réussi, nous dit l’importance majeure, à l’heure ou notre monde s’uniformise, de pouvoir compter sur l’autre, le rôle majeur de la parole, de l’échange, du groupe sans lequel aucune vie n’est envisageable.
C’est fou à quel point l’achat d’un petit chez soi peut avoir comme conséquences !