Je viens vous parler aujourd’hui de film d’Ric Lartigau « L’homme qui voulait vivre sa vie », dont Romain Duris tient le rôle titre.
Je partais sans aucun a prioris puisque je n’ai pas lu le roman duquel est adapté ce film. Un best seller signé Douglas Kennedy.
C’est à peine si je connaissais le synopsis et j’ai donc découvert au film des images, cette histoire.
L’histoire d’un homme qui décide (mais le décide t-il vraiment finalement ?), de vivre sa vie un point c’est tout.
Je ne vous ferai pas le plaisir d’écrire quelque spoiler ce soir (!) mais je vous dirai juste ce que j’ai pensé de cette histoire.
Romain Duris, déjà, est excellent (comme toujours, non ?) et tient le film.
Il a retrouvé (surtout dans la deuxième partie du film) ce petit coté « roots » qui lui va si bien et qui nous plait (allez ! je suis sûre que je ne suis pas la seule à l’apprécier !).
Il joue avec une justesse étonnante, le renoncement – le dernier instant passé avec son fils est juste bouleversant d’émotion – et l’incomprehénsion. Tout ce qui lui arrive, est voulu et espéré mais pas du tout géré. Niels Arestrup d’ailleurs incarne cela : c’est lui même en quelque sorte qui va « décider » du destin de Paul / Romain.
La suite, c’est justement une suite d’actions, une suite d’événements qui vont faire que Paul / Romain, va arriver à un point de non retour et se rendre compte qu’il ne pourra, malgré lui, jamais vivre la vie dont il a toujours rêvé. C’est assez poignant sans être triste ni même larmoyant et c’est justement cette légère ambiguité des sentiments qui m’a plue dans cette histoire / film.
Je ne peux donc pas du tout juger de l’adaptation de cette histoire mais je peux vous dire que le résultat offre un film beau, fort et émouvant sur les choix de vie que l’on peut faire et en quelque sorte revient sur un thème dont nous parlions il y a peu de temps avec Les petits mouchoirs… « vivons nous vraiment la vie que l’on a choisie ?
à méditer…
Paule MALKIC
L’homme qui voulait vivre sa vie
Thriller d’Eric Lartigau
Il n’y a pas de volonté dans le basculement de la vie de notre personnage principal. C’est là, il me semble que se trouve le paradoxe sur lequel repose le film face au titre accrocheur.
Cet homme a construit son existence sur un schéma classique de « vie réussie » qui ne peut rendre heureux son entourage, en particulier sa femme.
Ce qui semble évident. Pourquoi ?
Parce qu’il ignore ses désirs profonds et qu’il a grandi « artificiellement », c’est-à-dire à côté de lui. La personnalité qu’il s’est forgée ne correspond pas à l’essence de son être. De ce fait,
son intimité, dans tous les sens du mot, est galvaudée. Sa femme ne s’y trompe pas. Ses enfants non plus, en particulier le bébé qui transmet le mal être régnant de ses cris incessants.
Et c’est en raison d’un drame subit, absurde, que les circonstances vont l’amener, et d’une façon encore paradoxale, à se tourner vers sa passion première qui est la photographie.
Pourquoi paradoxalement ?
On apprend que tout jeune il s’adonnait à ce loisir et qu’il en aurait bien fait son métier. Cependant cette profession n’entrait pas dans les critères des parents et notre héros l’a délaissée et
accepter l’image sociale valorisante dans le milieu dans lequel il évoluait.
La reconnaissance de son activité enfin vécue lui permet de développer des prémisses de bien être mais c’est sans compter sur la réalité qui le bouscule encore – il avait tout le confort, il avait
sa place dans la société mais il était coincé parce que morcelé ; il perd tout, accède à une liberté plus réelle mais n’a plus de place dans la société. Il a pris une fausse identité qui est prête
à être démasquée aussi doit-il fuir devant les événements qui s’enchaînent.
Sur un paquebot l’emmenant vers le néant ou vers l’espoir, il retrouve son humanité choisie qui donnerait une toute autre consistance à l’exercice de son métier d’avocat, en se révoltant face à la
violence faite à des clandestins.
C’est donc en perdant de plus en plus son identité, puisqu’il deviendra à son tour clandestin : plus de nom puisqu’il est officiellement mort en mer sur le bateau de son père, plus de papiers
puisqu’ils les avaient usurpés, qu’il devient de plus en plus vivant et vrai, d’une humanité retrouvée.
Le jeu de Romain Duris et son regard qui nous parle à chaque instant, ainsi que la musique, habillent et accompagnent tout au long du film les étapes de transformation de cet homme comme un gant la
main. Ils protègent une réalité qui peut sembler vacillante et vertigineuse. Ils créent une profondeur qui fait de ce film un chef d’œuvre, une ligne de reconnaissance et d’évidence pour dire que
l’être humain est un mystère et qu’à ce titre il est sacré car on ne peut bien souvent peu connaître son histoire. C’est en perdant son identité qu’il devient plus humain et qu’il communique en
vérité ; mais le bonheur est-t-il dans l’instant ?
L’homme n’a-t-il pas besoin de se projeter ?
Mais « le plus lourd fardeau c’est d’exister sans vivre… Victor Hugo – Les châtiments ».
Ce film « n’a pas de fin »… comme la recherche de notre identité et le questionnement humain sur le sens de la vie.
Nous ne pouvons que remercier le réalisateur de nous avoir fait perdre dans une authentique chute vertigineuse nos repères, repères trop souvent faits de faux semblant, grâce à un acteur tel que
Romain Duris qui, là, a réussi une performance psychologique hors pair dans le 7e art.
DOMINIQUE COMTE
Barbara,
Bravo et merci pour ce blog très interressant.
je te donne mes commentaires sur les films que j’ai vu
Potiche : Bon film français …..Très bons acteurs mais senario moyen histoire banale à mon goût
les petits mouchoirs : Acteurs merveilleux belle histoire réaliste et qui fait réflèchir au sens du mot amitié….
l’Homme qui voulait vivre sa vie:R Duris acteur merveilleux dans ce rôle qui lui va comme un gant histoire poignante
un balcon sur la mer: J.Dujardin j’aime cet acteur dans des roles dramatiques plus que dans des roles comiques, une histoire qui nous tient en haleine juqu’au bout mais as de fin cela m’a laissé
sur ma fin ou non faim……
CONTINU TON BLOG EST SUPER
BISOUS DOMI
Barbara fait son cinéma
merci pour tes contributions ! j’espère que nous aurons la chance d’en lire prochainement