Tout commence dans une atmosphère des plus tendue. La journée commence dans une entreprise qui n’a pour seul but que de faire… de l’argent. Nous sommes au dernier étage d’une tour de Wall Street… comme en apesanteur.
C’est le jour du grand nettoyage de printemps… comprenez : on vire ceux qui gènent en leur offrant des millions de dollars afin qu’ils partent sans trop l’ouvrir.
Nous sommes bel et bien dans le monde impitoyable de l’argent. Un monde dans lequel il faut être le premier, le meilleur ou alors tricher afin de sortir du lot et réussir.
Les graphiques montrent une crise énorme se profiler à l’horizon, les chiffres sont fous, les formules sont fausses et les marges de risques ont atteint un niveau jamais égalé auparavant… En clair, la compagnie a engrangé des milliards de produits insolvables qu’ils vont décider de revendre au prix du marché à des entreprises qui seront donc confrontées à la faillite immédiate.
Le marché s’écroule, la bourse chute… le monde est en crise.
Tout ce scénario doit vous parler. Forcément, c’est un peu notre quotidien ou du moins du déjà vu.
Margin Call parvient, avec brio je trouve, à présenter l’envers du monde de la finance. Ce monde au sein duquel on ne produit rien, on ne créé rien, on ne vend que des produits volatiles et invisibles… de l’argent, des sommes folles d’argent.
Cela est sans doute dû au fait que j’ai vu ce film lors de la journée dédiée à Star Wars (May the Fourth be with you ! aka May the force be with you.. pour ceux qui ne comprennent pas, je ne peux rien pour vous désolée !) mais j’ai eu l’impression d’être enfermée dans un vaisseau spacial pendant la majeure partie du film. Le film est quasiment un huit clos et se déroule sur deux jours consécutifs. Toute l’équipe est sur le qui-vive toute la nuit durant, tentant de dénouer le problème. L’ambiance électrique et la tension sont à leur comble mais jamais un mot ne dépasse l’autre… nous sommes comme dans un monde aseptisé.
Les plans sont serrés, en contre plongée comme pour montrer qu’ils sont tous acculés, sur le point de tout perdre et de plonger le monde dans un chaos bien réel.
Enfin, ce film montre l’envers d’un décor plus beau en apparance qu’il ne l’est en réalité. Ce film montre que le monde de l’argent fait plus de malheureux que bien d’autres secteurs d’activité bien moins lottis pécunièrement parlant. Ces hommes, ces femmes sont clairement esclaves du marché et de ses sautes d’humeur. Ils vivent dans une peur constante et un mal être certain. La fin du film vient appuyer cette théorie… la tension calmée, les larmes se mettent alors à couler.
A trop gagner, on risque de tout perdre… tout.