Et c’est alors que je découvris l’histoire de ces deux amant maudits. Cette romance qui s’inscrit dans la plus pure des traditions d’histoires d’amour tragiques remontant à l’antiquité, puisque son intrigue est bien évidemment celle de la célèbre pièce Roméo et Juliette, elle même issue d’un conte italien.
Tout un programme et tout un spectacle que cette comédie musicale flamboyante signée du maitre Spielberg qui revisite alors le film de 1961.
L’histoire est la même soit deux clans ennemis qui s’affrontent dans un New York interlope et lui, et elle, qui s’aiment malgré la haine, la hargne et la violence.
Envers et contre tout. Eux pour qui « l’amour est plus fort que la vie ».
C’est désormais le moment de vous dire que je ne suis pas la meilleure « cliente » pour ce genre de spectacle étant assez hermétique aux comédies musicales. Un style que je n’affectionne pas particulièrement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’ai jamais vu le film original.
Mais je dois dire que je me suis laissée emporter par ce tourbillon de robes plus belles les unes que les autres, par ces chants disant l’amour ou scandant la haine, la volonté d’un monde meilleur, plus inclusif et plus humain… Par ce tourbillon de danses également.
La mise en scène est soignée (Spielberg quoi…) et nous entraine dans cet enchainement de séquences qui fait que les 2h37 du film passent en un éclair.
Reste alors cette pensée qui s’invite à nous : les relations humaines, amoureuses suivent bel et bien les mêmes codes que ceux qui avaient cours, déjà, au moment de l’Antiquité. L’Homme évolue peut-être mais reste empreint de ce potentiel d’amour immense et de violence ultime.
L’histoire se répète et plane avec elle les fantômes d’un passé encore trop peu révolu. A l’image de cette sublime scène – sans doute la plus belle du film – où la caméra nous montre, vues de haut, les ombres des deux camps prêts à s’opposer.
Mais l’amour prévaut. Depuis toujours, et pour toujours.